FORÊT DE BROCÉLIANDE Des lieux chargés de légendes.

LA DÉFENSE
On ne fait pas que des affaires à La Défense. Il est également possible de musarder dans ce quartier ultramoderne.


MAISON DE LA MAGIE DE BLOIS De l’extérieur, la maison bourgeoise du xixe siècle dans laquelle a pris place la Maison de la

Magie pourrait passer inaperçue, si les six têtes d’un dragon auto- mate ne transperçaient pas les fenêtres de la façade. Dans les salles, les surprises vont bon train, de l’hallucinoscope de Gérard Majax au passage des Mystères, de la passerelle Harry-Houdini jusqu’à l’impressionnante Rotonde. L’histoire de la magie est traitée à travers le temps et les continents à l’aide d’une multitude d’objets, qui ont donné leurs lettres de noblesse à l’art de l’escamotage et de l’illusion. Automates, miroirs truqués, malle à sabres, affiches de spectacles sont légion. Le musée évoque bien entendu Jean-Eugène Robert-Houdin, enfant du pays né en 1805, qui fut à la fois horloger, scientifique et magicien. Cet inventeur touche-à-tout – qui créa notamment la pendule à triple mystère – légua à la ville de Blois de nombreuses pièces de magie, aujourd’hui mises en valeur.
LA TÊTE CARRÉE - BIBLIOTHÈQUE LOUIS NUCÉRA
Mais quel est donc cet étrange cube gris pâle qui s’élève à proximité du Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice ? En s’approchant de cette sculpture de 28 mètres de hauteur, on voit apparaître un visage, dont seuls la base du cou et le menton parviennent à s’échapper d’un large bloc d’aluminium perforé. Inaugurée en 2002, l’œuvre est signée de Sacha Sosno. L’artiste, qui compta parmi ses connaissances Henri Matisse, Yves Klein et Arman, s’intéresse de près à la relation entre architecture et sculpture. À la fin des années 1980, il avait déjà créé l’imposante sculpture de femme enserrée dans la façade de l’Hô- tel Élysée Palace de Nice. En 2002, les architectes Yves Bayard et Francis Chapus adaptent la Tête Carrée de Sacha Sosno au projet de la grande bibliothèque Louis Nucéra, livrant ainsi la première sculpture monumentale habitée, dont les surfaces se développent sur 7 niveaux. Les lecteurs sont eux accueillis au sein de la bibliothèque, vaste espace de 10000 m2 enterré sous cette tête... bien faite.

MUSÉE DES ARTS FORAINS
« Féerique », voilà le mot qui court sur les lèvres des visiteurs de ce lieu qui n’a rien d’ordinaire. Carrousels anciens à chevaux de bois, jeux de tirs, machines de voyance, automates, marionnettes et systèmes d’illusion optique peuplent les anciens pavillons dévolus au vin des halles de Bercy. Et l’ivresse nous gagne en parcourant les salles de ce musée pas comme les autres. C’est la passion de Jean-Paul Favand pour les curiosités du monde du spectacle et de la fête qui l’a conduit à prendre possession de ces anciens chais, afin d’y présenter ses acquisitions, accumulées au fil des ans. Ici, un incroyable manège à vélocipèdes, datant de la fin du xixe siècle, fonctionne par la force motrice produite par les cyclistes ; là, on se lance dans une course de garçons de café. Comment résister lorsque l’on peut toucher les pièces exposées et utiliser les attractions ? Grâce à cette joyeuse débauche de couleurs et de matières, de décors stupéfiants, on pénètre dans un autre univers, où seuls règnent le rêve et l’émerveillement.

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